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Fiscalité climatique : et l’inflation dans tout ça ?

En 2009, le rapport Quinet préconisait de donner une valeur aux externalités climatiques de la consommation d’énergies fossiles. Dans cette optique, il recommandait d’adopter une trajectoire de tarification du CO2 qui permettait d’atteindre 100 €/tCO2 en 2030. Une mise à jour en 2019 de ce rapport préconise de réviser à la hausse la valeur tutélaire du carbone, qui devrait s’établir à 250 €/tCO2 en 2030 afin de pallier le retard sur la trajectoire nécessaire à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone. De plus, alors que cette valeur s’entend dans le rapport en euros constants (c’est-à-dire en ne prenant pas en compte l’inflation), le législateur applique une trajectoire en euros courants (prenant en compte l’inflation). L’OIE revient dans cette note sur cette différence ayant des conséquences importantes sur la fiscalité de l’énergie et donc sur la lutte contre le réchauffement climatique et le budget de l’Etat.